“Je serai prof, je te le promets”

Oct 5, 2023

A 15 ans, je promettais à ma grand-mère mourante que je serai prof, ou « instit », je lui disais de partir tranquille grâce à cette information.

J’ai toujours été émue et en même temps assez fière de raconter cette anecdote. Mais aujourd’hui, je me pose une question : qu’y avait-il dans ma tête pour penser que LA chose pouvant aider ma grand-mère bien-aimée à partir sereine à mon sujet serait qu’elle connaisse mon avenir professionnel ?

Pourquoi ne lui ai-je pas dit à la place : « Mémé, pars tranquille, je serai une femme libre, heureuse et épanouie »?

J’ai longtemps cru que notre métier nous définissait. Et que notre bonheur en découlait. C’est faux. Oui, notre vie professionnelle fait partie de nous, au même titre que notre vie amoureuse, sociale, amicale, familiale… Mais elle ne nous définit pas.

Ce qui nous définit, c’est nos parts de lumière, nos parts d’ombre, nos talents naturels, les valeurs qu’on se choisit à un moment M. Et on embrasse tout ça, on le célèbre.

C’est essentiel d’aller à la rencontre de soi. A 15 ans, comme à 20 ans, comme à 30 ans et comme à chaque âge de notre vie. Et c’est essentiel d’apprendre que rien n’est immuable, qu’on évolue à chaque seconde de notre existence, que c’est le principe-même de la vie.

Ce sont cette connaissance de soi et ce savoir qui ouvrent le champ des possibles et qui permettent de grandir en confiance en soi, en estime de soi et aussi en liberté, en responsabilité, en souveraineté personnelle. Et c’est quand on se connaît, qu’on sait, qu’on peut choisir librement. On peut même tout choisir à partir de ça.

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